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> > Alzheimer | Alzheimer | « On aime sa mère presque sans le savoir, sans le sentir,
car cela est naturel comme de vivre ; et on ne s'aperçoit
de toute la profondeur des racines de cet amour
qu'au moment de la séparation dernière. »
G. de Maupassant
à Maman
C'était une nuit
Sans bruit
Puis
Il y eut tes cris
À nouveau
Dans ton brouillard
Entre les étoiles et le sang
Était-il trop tard ?
À chaque destin sa clôture
Ce souffre dans la gorge
Une âme en torture
Qui nous supplie
De garder
L'urine
De la petite fille
Ce regard
Perdu au delà
De la colline
Avant
Sans maintenant
Ce cerveau
Hagard
Bouillie
Du temps
Ce feu de forge
Qui consume en dedans
Fallait-il que tu rejoignes
Le noyau
De ce cauchemar
Fallait-il que tu t'éloignes
Dans l'oubli
De ta mémoire
Maman
Tu étais seule
Dans ce cruel linceul
Dans ce néant béant
Et nous ne pouvions rien faire | Texte et illustration : Jacques Goffin
In "Du fond de l'amphore", PDF 6-34, 2019 |
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